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Poupée démoniaque, poupée des Enfers, je viens de t'emprisonner dans mon monde...

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Poupée démoniaque, poupée des Enfers, je viens de t'emprisonner dans mon monde...
26 juillet 2009

Au commencement des temps . . .

Il était une fois, une poupée, et un magicien, vivant dans une grande tour d'argent. Depuis des temps infinis, le magicien vivait seul, reclus, sans contact avec le monde extérieur. Dehors, tout n'était que bruit, agitation, puanteur et intolérance. Le vieil homme était pris pour un fou, ce second millénaire étant totalement intolérant, avec les gens de son espèce. Plus d'une fois, il pensa mettre fin à ses jours : à quoi bon rester sur terre ? Plus personne ne croyait aux miracles, enchantements et sortilèges . . . Mais le vieux mage n'avait jamais osé mener à bien cette entreprise : au fond de lui, il savait que sa tâche sur cette planète, n'était pas accomplie. Une voix inconnue, douce et calme, lui murmurait parfois à l'oreille, que la réponse était là, devant lui, et qu'il ne la voyait pas. Durant des années, le magicien chercha, en vain.

Jusqu'a ce qu'un jour, son regard se pose, sur la fameuse poupée. Tremblant, il la prit entre ses mains, et l'examina. Ses cheveux étaient blonds, bouclés, ses grands yeux noisette, et sa peau, plus blanche que la lune elle-même. Vêtue d'une longue robe de soie, de dentelle, elle semblait le fixer, attendant patiemment qu'il se décide à comprendre. Le magicien étouffa un cri. Elle était là, la fameuse réponse ! Il lui fallu des mois, pour mettre au point potion et sort : et par un soir d'orage, il lui donna la vie. Elle avait l'apparence d'une adolescente, d'environ 16 ans, et dormait paisiblement. Des larmes de joie coulèrement sur les joues du vieux sage : enfin, il avait quelqu'un à qui transmettre son savoir avant de mourir.

Aussitôt, il commença son enseignement : il lui apprit les sorts, les enchantements, et les maléfices, les langues anciennes et les écritures oubliées. Il décida, arbitrairement, de la baptiser Kaori. Pendant tout le temps que dura sa vie, il la chérit comme sa propre fille ; et quand vint l'heure de mourir, c'est à elle, qu'il adressa un dernier regard. Curieusement, elle n'avait pas l'air ébranlée par sa disparition. Sa dernière image, fut celle de la jeune fille, un sourire diabolique sur le visage, agitant un petit flacon, à moitié rempli d'un liquide noirâtre, juste à côté de son visage.

Satisfaite, elle rassembla ses affaires, et incendia la grande tour. La population de la ville où se dressait l'édifice, se rassemblèrent, murmurant de crainte, d'incompréhension. Devant les flammes meurtrières, se tenaient une jeune fille, souriante. Elle se tourna vers eux, et mumura :

-Je lui avais bien dit, de ne pas faire confiance aux poupées . . .

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